Echelle de mobilité (Azdia, 2007) pour l'insertion professionnelle

Publié le par AZDIA

Mobilité et insertion professionnelle (1)

L'un des principaux freins auxquels se heurtent les politiques d'accompagnement vers l'emploi et la formation professionnelle est sans doute la mobilité des personnes en difficulté d'insertion (demandeurs d'emploi et bénéficiaires de minima sociaux).

Effectivement, une première recherche-diagnostic sur un échantillon représentatif de demandeurs d'emploi sur le territoire des bouches du Rhône (France) effectué en 2007 a montré que les problématiques de mobilité individuelle (déplacements au quotidien) sont un écueil sur lequel s'échouent les efforts des acteurs de l'insertion (institutionnels, associatifs...).

Malgré les diverses aides matérielles à la mobilité (mise à disposition de voitures ou de scooters à tarifs sociaux, gratuité des transports sur le réseau public collectif TPC), certains freins à la mobilité persistent, en particulier chez les demandeurs d'emploi et RMIstes.

La mobilité ayant fait l'objet de diverses approches: sociologique, géographique, urbanistique, voire anthropologique, n'a jamais été étudiée sous un angle psychosocial.
Or, le corps humain étant le  premier moyen de déplacement, encore faut-il savoir où aller (point d'arrivée), quel chemin prendre, quels sont les moyens existants (modes de transport et dessertes), comment faire pour y arriver (prendre quel bus, quel métro, quel train, quelles correspondances...).

Une réponse adaptée à ce questionnement nécessite l'acquisition de compétences cognitives et de savoirs, et c'est à ce niveau que le rôle des facteurs psychosociaux se révèle déterminant : seul le développement des compétences individuelles permet l'appropriation des aides matérielles à la mobilité disponibles et favorise l'autonomie.

Au préalable, il fallait quantifier le potentiel de mobilité des individus: un outil de mesure du potentiel de mobilité individuelle a donc été élaboré : l'échelle de mobilité  (Azdia, 2007) du nom de son auteur.
Sur le principe des échelles d'attitude (Likert) ou sismique (Richter), cet instrument de mesure du potentiel de mobilité individuelle (IMPMI) permet de tester les capacités individuelles en termes de mobilité et d'élaborer un bilan de compétences en mobilité (BCM), à l'image des BCA professionnelles.

Pour une brève présentation, l'échelle est matérialisée par un continuum de 1 (très peu mobile) à 12 (très mobile). Un score inférieur à 3 préconise l'orientation de  la personne vers une formation à la mobilité (ateliers collectifs et entretiens individualisés).


Pour une présentation détaillée et une mise à disposition, contacter l'auteur par mail: touati.azdia@laposte.net
T.A.

 

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