Le terrorisme international : Approche psychosociale et interculturelle Bientôt sur ce blog !

Publié le par AZDIA

Proclamation d'un califat (2014)
Carte des territoires contrôlés par l'organisation en mai 2015.

Le , premier jour du ramadan, l'État islamique en Irak et au Levant annonce l'établissement d'un califat sur les territoires syriens et irakiens qu'il contrôle. L'émir Abou Bakr al-Baghdadi est proclamé calife sous le nom d'Ibrahim et l'organisation prend le nom d'État islamique (EI)]. L'EI se revendique comme le successeur des précédents califats, le dernier calife, Abdülmecid II, ayant été déposé en 1924 lorsque la Grande assemblée nationale de Turquie abolit le Califat. Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l'EI, déclare qu'il est du « devoir » de tous les musulmans du monde de prêter allégeance au nouveau calife Ibrahim : « Musulmans (...) rejetez la démocratie, la laïcité, le nationalisme et les autres ordures de l'Occident. Revenez à votre religion »

Selon Charles Lister, chercheur associé au Brookings Doha Centre : « D'un point de vue géographique, l'État islamique est déjà parfaitement opérationnel en Irak et en Syrie. Il est en outre présent — mais caché — dans le sud de la Turquie, semble avoir établi une présence au Liban, et a des partisans en Jordanie, à Gaza, dans le Sinaï, en Indonésie, en Arabie saoudite et ailleurs »[75]. Pour Shashank Joshi, du Royal United Services Institute à Londres, la proclamation du califat « ne change rien matériellement », mais « ce qui change réellement c'est (...) l'ambition » de l'État islamique, qui montre sa confiance dans sa force et défie Al-Qaïda

Par cette proclamation l'EI tient à montrer sa puissance et menace le pouvoir d'Al-Qaïda sur les mouvements armés djihadistes salafistes. Pour Charles Lister : « Tous les groupes liés à Al-Qaïda et les mouvements djihadistes indépendants vont devoir décider s'ils soutiennent l'État islamique ou s'ils s'opposent à lui ». Dans un communiqué, l'EI ordonne à Al-Qaïda et aux groupes armés islamistes de se soumettre à son autorité Plus généralement, l'EI déclare qu'Abou Bakr al-Baghdadi est devenu le « chef des musulmans partout » dans le monde

Selon Henry Laurens, historien du monde arabe au Collège de France, ce califat est de l'ordre de l’« invention de la tradition » au sens où il « est aussi imaginaire que la façon dont Hollywood représente le Moyen Âge […] on est en plein imaginaire de seconde zone […] puisque ça n'a rien à voir avec la réalité historique du califat »

Coalition contre l'État islamique en Irak et en Syrie (2014-2019)

Frappes aériennes américaines et alliées le dans le Nord de la syrie.

Articles détaillés : Coalition internationale en Irak et en Syrie et Opérations aériennes de la coalition internationale en Syrie.

Le , les États-Unis interviennent à nouveau en Irak en engageant leurs forces aériennes contre l'EI dans le Kurdistan irakien[79]. À partir de septembre, la France, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, les Pays-Bas, le Danemark, la Belgique, le Maroc et l'Italie engagent leurs aviations et des forces spéciales en Irak.

La nuit du 22 au 23 septembre, soit quelques semaines après les premières frappes en Irak, les forces aériennes américaines, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie des Émirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn commencent en urgence une campagne de bombardements contre l'État islamique en Syrie[80].

Par la suite, la Russie a dit vouloir monter une coalition contre Daech. Toutefois les États parties prenantes ont des intérêts divergents, notamment sur des points politiques tels que le départ de Bachar al-Assad.

À la suite des attentats de Paris du mais aussi de Beyrouth et d'autres, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité le 20 novembre une résolution proposée par la France dans laquelle il appelle tous les États qui le peuvent à lutter contre Daech (EIIL). Par cette résolution, le Conseil demande aux « États qui ont la capacité de le faire » de mettre un terme aux actes de terrorisme commis par Daech, Front al-Nosra et Al-Qaïda et d'éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé ». Il invite les États à « intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Iraq et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme"

En 27 octobre 2019 les américains annoncent la mort de chef d'État islamique Abou-Bakr al-Baghdadi à l'écart du village Baricha dans l’opération de Raid de Baricha

Voilà, la présentation généralement entendue, mais pas totalement acceptée, par le public.

Qu'en est-il en réalité de ISIS ? Quels sont les tenants et aboutissants dans les transformations politiques, économiques et géostratégiques au niveau mondial? Telles sont les questions auxquelles il faut apporter des réponses !

 

Conflits internationaux et terrorisme, qu'en est-il ?

De toutes les formes de terrorisme, à l'échelle internationale, ISIS ou DAECH est celui qui retient le plus l'attention des observateurs, chercheurs, politiciens et autres personnes intéressées par ce phénomène.

Effectivement, DAECH pour Dawla Islamia fil Irak oua Scham (traduire Etat Islamic en Irak et au Sham), ISIS en anglais (pour Islamic Sham in Irak and Sham) 

Avant tout, nous allons reprendre fidèlement la présentation d'ISIS par Wikipédia (La dernière modification par Wikipédia a été faite le 22 février 2020 à 07:05.), avant de présenter une analyse objective à partir d'une approche bidimensionnelle, psychosociale et interculturelle : 

L'État islamique (en arabe : الدولة الإسلامية (ad-dawla al-islāmiyya)), abrégé en EI, est une organisation terroriste, militaire et politique, d'idéologie salafiste djihadiste ayant proclamé le l'instauration d'un califat sur les territoires sous son contrôle. De l'été 2014 au printemps 2019, il forme un proto-État en Irak et en Syrie où il met en place un système totalitaire. Son essor est notamment lié aux déstabilisations géopolitiques causées par la guerre d'Irak et la guerre civile syrienne. Sa création remonte à 2006, lorsqu'Al-Qaïda en Irak forme avec cinq autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des moudjahidines en Irak. Le , le Conseil consultatif proclame l'État islamique d'Irak (en abrégé EII ; en arabe : الدولة العراق الإسلامية (ad-dawla al-ʿirāq al-islāmiyya)), lequel se considère à partir de cette date comme le véritable État irakien.

En 2012, l'EII commence à s'étendre en Syrie et le , il devient l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL ; الدولة الاسلامية في العراق والشام (ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām), littéralement « État islamique en Irak et dans le Cham »), en anglais ISIS (Islamic State of Iraq and Sham), parfois désigné par ses opposants par l'acronyme arabe Daech (en arabe : داعش (Dāʿiš), prononcé [ˈdaːʕiʃ ]) ou anglais Daesh. Le , l'EIIL annonce le « rétablissement du califat » dans les territoires sous son contrôle, prend le nom d'« État islamique » et proclame son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, « calife et successeur de Mahomet », sous le nom d'Ibrahim. Désormais rival d'Al-Qaïda, avec qui il est en conflit depuis janvier 2014, l'État islamique voit son influence s'étendre à plusieurs pays du monde musulman avec l'allégeance de nombreux groupes djihadistes ; les plus importants étant Boko Haram au Nigeria, Ansar Bait al-Maqdis dans le Sinaï égyptien et le Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye. Il apparait également en Afghanistan où il tente de supplanter les talibans. À partir de 2015, l'État islamique mène des attentats jusqu'en Europe et en Amérique du Nord.

En Irak et en Syrie, l'État islamique atteint son expansion territoriale maximale en 2014 et 2015 avec la prise de nombreuses villes comme Falloujah, Raqqa, Manbij, Boukamal, Mossoul, Tall Afar, Al-Qaim, Tikrit, Hit et Ramadi. À partir de 2015, avec une première défaite symbolique à Kobané, l'EI commence à perdre tout ou partie de ses conquêtes sous la pression de ses nombreux adversaires : les forces armées des gouvernements de l'Irak et de la Syrie, les rebelles syriens, les milices chiites parrainées par l'Iran, les peshmergas du GRK, les groupes kurdes des YPG et du PKK et diverses autres milices. À partir d', une coalition internationale de vingt-deux pays menée par les États-Unis procède à une campagne de frappes aériennes contre l'EI. La Russie est intervenue à son tour en Syrie en . Mossoul, la plus grande ville contrôlée par l'État islamique, est reprise par l'armée irakienne en juillet 2017, tandis que Raqqa, sa « capitale » syrienne, est prise par les Forces démocratiques syriennes en octobre de la même année. L'État islamique perd ses derniers territoires en Irak en décembre 2017 et en Syrie en mars 2019. Le chef de l'organisation, Abou Bakr al-Baghdadi, trouve la mort lors d'une opération menée par les force spéciales américaines à Baricha en Syrie le .

L'État islamique est classé comme organisation terroriste par de nombreux États et est accusé par les Nations unies, la Ligue arabe, les États-Unis et l'Union européenne d'être responsable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, de nettoyage ethnique et de génocide. Il pratique également la destruction de vestiges archéologiques millénaires dans les territoires qu'il contrôle

Origine et création (2006)

Selon le quotidien britannique The Guardian, citant une source anonyme, c'est derrière les murs de la prison américaine de Camp Bucca située près du port d'Umm Qasr, perdue dans le désert irakien, que les futurs leaders de l'organisation ont ébauché leur réseau à partir de 2004, en inscrivant les coordonnées de leurs codétenus sur l'élastique de leurs boxers aux fins de reprise de contact à leur sortie de prison en 2009 Richard Barret, spécialiste du contre-terrorisme, analyse que l'enfermement favorisant la radicalisation, de hauts gradés baasistes de l’armée de Saddam Hussein se sont retrouvés aux côtés de terroristes chevronnés d’Al-Qaïda et les deux groupes, s’ils ont des méthodes différentes, se sont découvert une communauté d’intérêt et se sont échangé leurs compétences

L'État islamique d'Irak est créé le par le Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak (une alliance de groupes armés djihadistes dont fait partie Al-Qaïda en Irak) et cinq autres groupes djihadistes irakiens, avec une trentaine de tribus sunnites représentant environ 70 % de la population de la province d'al-Anbar (ouest de l'Irak)

Progressivement, la branche irakienne d'Al-Qaïda est absorbée dans l'État islamique ; son chef, Abou Hamza al-Mouhajer, prête d'ailleurs serment d'allégeance à Abou Omar al-Baghdadi, émir de l'État islamique d'Irak. En 2007, Ayman al-Zaouahiri annonce qu'« Al-Qaïda en Irak n'existe plus ». Les combattants de ce mouvement ont rejoint pour la plupart l'État islamique d'Irak[54],[55].

Le , l'EII devient l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ou État islamique en Irak et al-Sham (EIIS) (arabe : الدولة الاسلامية في العراق والشام, « ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām »)[parfois désigné par l'acronyme anglais ISIS ou par l'acronyme arabe Daech / Daesh (داعش), principalement par les opposants à l'EI Bien que ce dernier ne veut rien dire en arabe, il est décrié par l'organisation terroriste, étant proche d'un terme renvoyant à la discorde et un autre au piétinement

Rupture avec Al-Qaïda en 2013 et 2014

Les relations entre l'État islamique et Al-Qaïda, dirigé depuis la mort d'Oussama ben Laden par Ayman al-Zawahiri, ont évolué depuis la création de l'organisation en 2006. Initialement liés, les deux mouvements sont devenus rivaux.

Le , Abou Bakr al-Baghdadi déclare que le Front al-Nosra est une branche de l'État islamique d'Irak en Syrie et annonce la fusion de l'EII et du Front al-Nosra pour former l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Cependant, le chef d'al-Nosra, Abou Mohammad al-Joulani, bien qu'il reconnaisse avoir combattu en Irak sous les ordres d'al-Baghdadi puis avoir bénéficié de son aide en Syrie, ne répond pas favorablement à l'appel de celui-ci et renouvelle son allégeance à Ayman al-Zawahiri, émir d'Al-Qaïda

En et en , Ayman al-Zawahiri demande à l'EIIL de renoncer à ses prétentions sur la Syrie, estimant qu'Abou Bakr al-Baghdadi « a fait une erreur en établissant l'EIIL » sans lui en avoir demandé la permission ni même l'avoir informé. Il annonce que « l'État islamique en Irak et en Syrie va être supprimé, alors que l'État islamique en Irak reste opérationnel ». Pour al-Zawahiri, le Front al-Nosra demeure la seule branche d'Al-Qaïda en Syrie

À son tour, al-Baghdadi rejette les déclarations d'al-Zawahiri. En réalité, l'EIIL se considère comme un État indépendant et ne souhaite prêter aucune allégeance à Al-Qaïda, ni à aucune autre structure

D'autres divergences opposent Al-Qaïda et l'EIIL : les premiers considèrent que le djihad doit être mené prioritairement contre les États-Unis, Israël, les pays occidentaux et leurs alliés régionaux, alors que de son côté, depuis le départ des Américains d'Irak, l'EIIL considère que l'ennemi principal est désormais l'Irak et les chiites

En 2014, Al-Qaïda et l'EIIL entrent en conflit direct. Le , les rebelles syriens se révoltent contre l'EIIL, et le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, prend part à l'offensive, principalement à Raqqa. Abou Mohammed al-Joulani, le chef d'al-Nosra, estime que l'EIIL a une forte responsabilité dans le déclenchement du conflit mais appelle à un cessez-le-feu. Cependant, le 11 ou le 12 janvier, à Raqqa, l'EIIL exécute 99 prisonniers membres du Front al-Nosra et d'Ahrar al-Sham selon l'OSDH

Le , Al-Qaïda publie un communiqué dans lequel il condamne les actions de l'EIIL et confirme que ce mouvement « n'est pas une branche d'Al-Qaïda, n'a aucun lien organisationnel » avec eux et qu'il « n'est pas responsable de ses actions »

Le , Ayman al-Zaouahiri appelle à un « arbitrage indépendant en vertu de la loi islamique » afin de mettre fin aux combats qui opposent en Syrie l'État islamique en Irak au Levant et le Front al-Nosra. Selon Romain Caillet, chercheur à l'Institut français du Proche-Orient et spécialiste de la mouvance salafiste, le projet soutenu par al-Zaouahiri aurait pour conséquence de former une seule instance juridique, placée au-dessus de toutes les autres. L'autorité de l'EIIL, sur les territoires qu'il contrôle, serait alors dissoute. C'est la principale raison pour laquelle l'EIIL, qui se voit comme un véritable État, refuse cette solution et préfère celle dite des « tribunaux conjoints », où le jury serait composé pour moitié de membres de l'EIIL et pour l'autre de la brigade plaignante[

Le , Ayman al-Zaouahiri donne l'ordre au Front al-Nosra de cesser de combattre d'autres groupes djihadistes et de « se consacrer au combat contre les ennemis de l'islam, en l'occurrence les baasistes, les chiites et leurs alliés ». Il appelle également Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EIIL, à se concentrer sur l'Irak[ Ces instructions ne sont pas suivies : à cette même période, la bataille d'Al-Busayrah s'engage entre Al-Nosra et l'EIIL, près de Deir ez-Zor

Le 12 mai, Abou Mohammed al-Adnani, chef de l'EIIL en Syrie, qualifie les messages de Ayman al-Zaouahiri de « déraisonnables, irréalistes et illégitimes ». Il déclare à ce dernier dans un enregistrement : « Vous avez provoqué la tristesse des moudjahidines et l'exultation de leur ennemi en soutenant le traître (Abou Mohammad al-Joulani, chef d'al-Nosra). Le cheikh Oussama (c'est-à-dire : Oussama ben Laden, ancien chef d'Al-Qaïda) avait rassemblé tous les moudjahidines avec une seule parole, mais vous les avez divisés et déchirés. […] Vous êtes à l'origine de la querelle, vous devez y mettre fin. »

Proclamation d'un califat (2014)
Carte des territoires contrôlés par l'organisation en mai 2015.

 

 

Proclamation d'un califat (2014)
Carte des territoires contrôlés par l'organisation en mai 2015.

Le , premier jour du ramadan, l'État islamique en Irak et au Levant annonce l'établissement d'un califat sur les territoires syriens et irakiens qu'il contrôle. L'émir Abou Bakr al-Baghdadi est proclamé calife sous le nom d'Ibrahim et l'organisation prend le nom d'État islamique (EI)]. L'EI se revendique comme le successeur des précédents califats, le dernier calife, Abdülmecid II, ayant été déposé en 1924 lorsque la Grande assemblée nationale de Turquie abolit le Califat. Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l'EI, déclare qu'il est du « devoir » de tous les musulmans du monde de prêter allégeance au nouveau calife Ibrahim : « Musulmans (...) rejetez la démocratie, la laïcité, le nationalisme et les autres ordures de l'Occident. Revenez à votre religion »

Selon Charles Lister, chercheur associé au Brookings Doha Centre : « D'un point de vue géographique, l'État islamique est déjà parfaitement opérationnel en Irak et en Syrie. Il est en outre présent — mais caché — dans le sud de la Turquie, semble avoir établi une présence au Liban, et a des partisans en Jordanie, à Gaza, dans le Sinaï, en Indonésie, en Arabie saoudite et ailleurs »[75]. Pour Shashank Joshi, du Royal United Services Institute à Londres, la proclamation du califat « ne change rien matériellement », mais « ce qui change réellement c'est (...) l'ambition » de l'État islamique, qui montre sa confiance dans sa force et défie Al-Qaïda

Par cette proclamation l'EI tient à montrer sa puissance et menace le pouvoir d'Al-Qaïda sur les mouvements armés djihadistes salafistes. Pour Charles Lister : « Tous les groupes liés à Al-Qaïda et les mouvements djihadistes indépendants vont devoir décider s'ils soutiennent l'État islamique ou s'ils s'opposent à lui ». Dans un communiqué, l'EI ordonne à Al-Qaïda et aux groupes armés islamistes de se soumettre à son autorité Plus généralement, l'EI déclare qu'Abou Bakr al-Baghdadi est devenu le « chef des musulmans partout » dans le monde

Selon Henry Laurens, historien du monde arabe au Collège de France, ce califat est de l'ordre de l’« invention de la tradition » au sens où il « est aussi imaginaire que la façon dont Hollywood représente le Moyen Âge […] on est en plein imaginaire de seconde zone […] puisque ça n'a rien à voir avec la réalité historique du califat »

Coalition contre l'État islamique en Irak et en Syrie (2014-2019)

Frappes aériennes américaines et alliées le dans le Nord de la syrie.

Articles détaillés : Coalition internationale en Irak et en Syrie et Opérations aériennes de la coalition internationale en Syrie.

Le , les États-Unis interviennent à nouveau en Irak en engageant leurs forces aériennes contre l'EI dans le Kurdistan irakien[79]. À partir de septembre, la France, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, les Pays-Bas, le Danemark, la Belgique, le Maroc et l'Italie engagent leurs aviations et des forces spéciales en Irak.

La nuit du 22 au 23 septembre, soit quelques semaines après les premières frappes en Irak, les forces aériennes américaines, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie des Émirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn commencent en urgence une campagne de bombardements contre l'État islamique en Syrie[80].

Par la suite, la Russie a dit vouloir monter une coalition contre Daech. Toutefois les États parties prenantes ont des intérêts divergents, notamment sur des points politiques tels que le départ de Bachar al-Assad.

À la suite des attentats de Paris du mais aussi de Beyrouth et d'autres, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité le 20 novembre une résolution proposée par la France dans laquelle il appelle tous les États qui le peuvent à lutter contre Daech (EIIL). Par cette résolution, le Conseil demande aux « États qui ont la capacité de le faire » de mettre un terme aux actes de terrorisme commis par Daech, Front al-Nosra et Al-Qaïda et d'éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé ». Il invite les États à « intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Iraq et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme"

En 27 octobre 2019 les américains annoncent la mort de chef d'État islamique Abou-Bakr al-Baghdadi à l'écart du village Baricha dans l’opération de Raid de Baricha

Voilà, la présentation généralement entendue, mais pas totalement acceptée, par le public.

Qu'en est-il en réalité de ISIS ? Quels sont les tenants et aboutissants dans les transformations politiques, économiques et géostratégiques au niveau mondial? Telles sont les questions auxquelles il faut apporter des réponses !

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